Le blanc signifie le neutre. Pourtant, Sanae n'a rien de neutre ! En vue générale, cette jeune fille de quinze ans mesurant dans les environs de un mètre cinquante est tout ce qu'il y a de plus normal. Une peau légèrement dorée par le soleil, deux bras fins et deux jambes. C'est lorsque le détail s'en mêle que tout devient intéressant.

Ils ont beau essayer, les gens finissent toujours par la regarder étrangement. Ce n'est pas à cause de sa démarche assurée. Ce n'est pas non plus à cause de ses mouvement félins, non. Sanae, c'est une fille que l'on croirait sortie d'un film. Pourquoi? Regardez-là ! Une longue chevelure descendant jusqu'aux genoux déjà, ce n'est pas commun, mais blancs, c'est carrément rare! Rassurez-vous, ses cheveux étaient autrefois blonds mais une décoloration passa par là. De plus, ils sont toujours lâchés ce qui, en comparaison avec sa taille, les rends encore plus longs. Mais ce n'est pas tout, ne croyez pas que l'originalité de la jeune fille s'arrête à ses cheveux voyons.

Son visage aux traits fins possède des yeux d'un rouge perçant qui eux sont naturels, étonnant non? En réalité, cette couleur est due à une nuance de marron assez rare. De plus, bien qu'elle ne le dise pas, Sanae a quelques problèmes de vue assez importants et un de ses yeux ne voit quasiment rien. De ce fait, elle porte des lentilles spéciales qui, en contre partie rendent la couleur plus éclatante voire même, la fait virer au violet, vous verrez donc souvent la jeune fille avec les yeux violets.

Quand au style vestimentaire, elle n'en a pas de précis. Bien que, souvent, elle opte pour des tenues blanches ou des couleurs pâles telles que le bleu glace et le rose. En revanche, elle possède beaucoup de tenues avec des roses en tissus dessus car c'est une fleur qu'elle apprécie tout particulièrement, attirante, mais piquante ! Enfin bref. Sanae n'essaye pas de mettre son petit corps en valeur à l'aide de tenues bien précises, elle prend ce qu'il lui plait, c'est tout. Après tout, elle n'a pas grand chose à montrer, avec son physique de gamine et son bonnet A...

Le blanc est synonyme de pureté et de simplicité d'esprit. Mais Sanae n'a rien de pure ou de simple. À première vue, c'est juste une gamine bruyante et agaçante. Lorsqu'on en apprend un peu plus sur elle, on découvre en fait que c'est une jeune fille qui n'a peur de rien, une vraie tête brûlée. De plus, bien qu'elle ne soit pas bien grande, elle a la mauvaise habitude de toujours provoquer les gens, même les plus grands et plus costauds. Vous l'avez donc peut-être connue parce que, sans le vouloir (ou peut-être en le voulant, allez savoir) vous l'avez ne serais-ce que légèrement bousculée et là, elle vous a fait une véritable crise.

Mais bon, elle n'a pas que des mauvais côtés cette petite. Elle en a beaucoup..Bon d'accord, beaucoup plus que des qualités mais bon...Hum. En parlant de qualités, il est temps de vous en parler, il ne faudrait pas que tout le monde pense que ce n'est qu'une sale peste ! Bref, lorsqu'on la connait bien, on se rend compte qu'en fait c'est juste une fille qui profite de sa vie à fond, toujours souriante (bien que le sourire puisse être autant gentil que sadique hein !) et, bien qu'elle ne le montre que très rarement, c'est avant tout une grande sensible qui tient beaucoup à ses amis.

Pourtant en réalité, Sanae a été habituée à rester seule et donc la solitude ne la dérange en rien. Parfois même, elle préfère rester tranquille, seule avec de la musique ou mieux, une guitare. S'adosser à un arbre, écouter les oiseaux chanter et se faire bercer par le doux souffle du vent qui vient chatouiller le visage et jouer maladroitement quelques notes, c'est plaisant aussi, non? Eh oui, la douceur fait aussi partie de ses traits de caractère !
Pour en revenir à son côté peste, -parce que c'est celui que vous verrez le plus, ne rêvez pas !- Elle se fiche pas mal que la personne en face d'elle soit plus grande, plus âgée, plus forte ou d'une «race supérieure» si l'on puis dire.

Avant que Sanae naisse, il y a forcément eu une rencontre entre ses parents qui a fait que ! L'histoire de la rencontre de ses parents n'a rien de hors du commun, je vous le dit tout de suite. En effet, tout commença avec Nanami, une jeune japonaise sans histoire qui venait en voyage en Amérique , dans une ville de Géorgie qui abritait une résidence secondaire très luxueuse d'un riche chef d'entreprise. Ce qui devait arriver arriva. Nanami et Steven ou plus souvent appelé Mr White se rencontrèrent et bon, comme on peut bien l'imaginer, au fil du temps ils se mirent ensemble et patati et patata hop là on s'en fiche !


Dans un hôpital, un jour de Janvier comme un autre -le 12 pour être précise- par un jour frais d'environ 10°, ce qui est au dessus de la moyenne à Savannah. Or donc, en ce jour, Nanami, à l'hôpital était sur le point de faire naître l'enfant qui vivait en elle depuis déjà neuf longs mois. Cependant en neuf mois, aucun des deux parents ne savait comment ils allaient appeler leur petite fille sur le point de pousser ses premiers cris. Ah tiens tant qu'on en parle, ça y est, cet enfant sans nom pleura pour la première fois. Après le célèbre «C'est une fille. Comment allez-vous l'appeler?» prononcé par la sage-femme, la jeune maman lâcha dans un souffle «Sanae» en même temps que son mari qui lui, dit «Savannah, comme la ville dans laquelle elle est née». Elle fût donc nommée Sanae Savannah White. Ou Sanae S. White

Cet enfant grandit paisiblement au milieu de ses parents qui l'aimaient plus que tout. Son enfance fut belle, joyeuse, pleine de rires. C'est ce que l'on vous aurait dit s'il n'y avait pas eu Cette journée Celle où la petite, alors âgée de huit ans fit la rencontre de deux policiers qui vinrent la voir à sa maison alors que sa nourrisse la gardait. Elle était pourtant si heureuse de les voir, «Comme dans les films que mon papa i me montre quand yen a à la télé» leur avait-elle dit. Et comme dans les films, ils lui annoncèrent une triste nouvelle. «écoute, petite. Ton papa et ta maman ont...» et jamais elle ne sut la fin de la phrase. Sa nourrisse arrivant, ils préférèrent lui dire à elle. Et Sanae ne comprenait pas. Mais quand sa nounou se mit à pleurer, elle alla la consoler, en lui disant que de toute façon, maman et papa rentreraient ce soir de leur voyage au Japon. Mais ils ne rentrèrent pas. Alors elle les attendit devant la télévision et vit leur photo «Tanty, Viens voir y'a mon papa et ma maman à la télé !»

Jamais elle ne revit ses parents, jamais elle ne rentra chez elle. À la fin du journal télévisé, le journaliste annonça «Et maintenant l'affaire White. Le directeur de la célèbre entreprise White ainsi que sa femme ont été retrouvés assassinés alors qu'ils étaient en voyage au Japon. La police ne s'est pas encore déclarée quant au circonstances du décès mais les preuves laissent penser à un homicide. Une enquête à été ouverte pour retrouver le ou les meurtriers.». L'enfant fut envoyée dans un orphelinat sans qu'elle n'ait le temps d'avaler ce qu'il venait de se passer.

Dans cet orphelinat où des enfants de tous âges vivaient, aucun d'eux ne s'approchait le ''la fille aux yeux rouges''. Et elle, elle s'enfermait dans une coquille petit à petit. Chaque nuit, des cauchemars venaient hanter son esprit fragile. Mais une nuit, elle fut réveillée par de violentes douleurs au niveau des yeux et fut envoyée à l'hôpital. Très vite, les médecins se prononcèrent : elle avait une maladie génétique qui peu à peu allait diminuer sa vue jusqu'à la perdre totalement. Pourtant, on lui avait dit qu'il y avait des moyens de la guérir, mais elle refusait catégoriquement. Pourquoi? Si cette maladie venait d'un de ses parents, alors c'était un vestige de leur mémoire, hors de question de le perdre. Jamais.

Plus rien. Sanae était comme absente. Son esprit était absent, sa joie de vivre, tout était absent chez elle. La vie, qu'est-ce que la vie? À dix ans, elle se le demandait déjà. Ce qu'elle en avait conclu? La vie est une chose éphémère et futile, qui se perd facilement. La vie on s'y raccroche comme on le peut mais au final, la vie ce n'est qu'un gouffre sous nos pieds qui s'ouvre de plus en plus chaque jour, jusqu'à la chute. L'absence de vie, c'est la mort. On pouvait la qualifier de morte. Elle n'avait plus gout à rien. Tout en ce monde était éphémère, s'attacher à quelque chose signifiait attendre sa perte.

Au fur et à mesure de sa chute vers la solitude, la petite comprit. Ne s'attacher à rien pour ne rien perdre, c'était avant tout être faible. Elle, elle avait une fierté. Une fierté éteinte depuis onze ans qui brûlait en elle et qui, un jour, explosa. Plus jamais elle ne serait faible. La fille White était quelqu'un de fort. Une peste, une sadique, une violente. Oubliée la gamine fragile ! Maintenant, apprenez à la craindre