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 Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile.

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Neal O'Sullivan

Neal O'Sullivan

† Prince of the Darkness †
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MessageSujet: Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile.   Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile. EmptyVen 25 Mai - 16:44

Je me tenais devant la fenêtre, le regard perdu sur le paysage parsemé de millier de gouttes de pluie qui tombaient avec rage et abondance sur le triste décor sombre, à présent que la nuit commençait à tomber, plongeant l’académie dans les ténèbres. Les cours venaient de se terminer, et j’en étais soulagé. Cela faisait bien cinq jours que je n’avais pas bu une seule goutte de sang, et sentir toutes ces odeurs humaines autour de moi devenait insoutenable. Je me dirigeai vers ma penderie, pris un tee-shirt aux manches longues noir aux motifs gothiques, et réajustais ma ceinture cloutée posée sur mon jean noir. Je troquais mes vans contre des rangers pour pouvoir sortir, et enfilai ma veste courte en cuir et à la capuche en tissu noir que je rabattais sur la tête. Enfin, je me dirigeais vers la porte de ma chambre et sorti dans les couloirs qui commençaient à se vider, les élèves commençant à regagner leurs chambres. J’avais bien peu de chance d’en croiser un en vadrouille à l’extérieur, mais tant pis. Je ne pouvais pas me permettre d’en coincer un au détour d’un couloir, il valait bien mieux que je sorte. Au pire je trouverais bien un animal, caché dans cette épaisse forêt. Dans tous les cas je ne pouvais pas rester comme cela, j’étais épuisé, et des cernes entouraient mes yeux d’un bleu extrêmement sombre. Il me fallait du sang, sinon je n’allais plus pouvoir tenir. Déjà que le coup à la bibliothèque où j’avais fait tomber une des immenses étagères sous l’effet de ma colère incontrôlé avait éveillé quelques soupçons, il ne fallait pas que cela recommence. Heureusement, l’affaire avait été étouffée, mais je ne pouvais plus me permettre de faire le moindre faux pas.

Je descendais les marches de l’escalier monumental qui déboulait dans le hall, et poussais ensuite les lourdes portes de l’académie pour sortir à l’extérieur. La pluie était véritablement torrentielle, et en peu de temps je commençais à être trempé, mes cheveux d’ébène glissant sur mon visage à la peau pâle comme la mort. Cependant je ne me pressais pas, aimant profiter de ce temps qui en rebutait plus d’un. Pourtant j’aimais la pluie, et surtout le fait de voir les premiers éclairs briser le sinistre ciel. Un temps pareil était d’ailleurs étonnant pour un mois de février, où la neige recouvrait encore abondement le sol. Cependant, la pluie commençait à tout emporter sur son passage, tandis que je posais mes mains contre les barreaux du portail. Je lançais un regard en arrière pour être sûr que personne ne me voyait, et l’escalader avec simplicité, agilité et souplesse, avant de sauter et d’atterrir de l’autre côté.
Je marchais en direction de la forêt, longeant une petite route goudronnée bordée par des arbres. La tête basse, les mains dans les poches, je guettais. Avec le vacarme de la pluie il n’était pas facile de percevoir des bruits ou des mouvements. Les branches craquaient, agitées dangereusement par le vent, me rendant la tâche presque impossible. Alors je me fiais à mon odorat, lorsque soudain, un son capta toute mon attention, suivit par des lumières qui arrivaient en face de moi. La voiture s’approchait, et ralentis à mon niveau. La vitre s’abaissa, et un homme d’une quarantaine d’année m’interpella:

« Ça n’est pas prudent de sortir par un temps pareil ! Je peux vous déposer quelque part ? » Me proposa-t-il poliment, parlant fort pour que sa voix essaie de couvrir le brouhaha des éléments déchaînés.

Un rictus se forma alors sur mes lèvres, tandis que cette part de moi que je haïssais plus que tout reprenait le contrôle de mon être. J’ouvris la portière du côté du conducteur, duquel un air profondément inquiet s’afficha soudainement sur son visage. Je l’empoignai par le col et le sorti de la voiture, ma force vampirique l’empêchant de se débattre contre moi. Je le plaquais contre la voiture et posais une main sur sa bouche pour qu’il cesse de hurler. Là, je plantais mes canines dans son cou, et aspirais le précieux liquide qui parcourait ses veines. Plus le sang coulait dans ma gorge, et plus ses forces le quittaient, tandis que je me sentais renaître. Et alors qu’il s’écroulait, je le fis à glisser dans sa voiture, enfin rassasié. Je le rassis sur son siège, tandis que du sang continuait à perler le long de sa nuque. Puis je refermais la portière, et m’en allais, retournant vers le pensionnat.

J’aurais pu me sentir bien, mais ça n’était pas le cas. Certes le sang me rendait toute ma force et mon énergie physique, mais mentalement j’allais de mal en pis. Je me haïssais, et j’entendais encore sa voix qui hurlait de peur dans ma tête. Il n’allait pas mourir, il lui restait encore assez de sang, mais qu’allait-il advenir de lui par la suite, je n’en savais rien. Peut-être allait-il rester le même, à jamais traumatisé, ou bien allait-il devenir une immonde créature de la nuit, comme je l’étais. Pourquoi ne l’avais-je jamais accepté ? J’étais ainsi depuis ma naissance, alors pourquoi ne parvenais-je jamais à m’assumer ? Etait-ce normal que je tue des êtres pour me nourrir, des hommes avec des rêves, des ambitions, des amis, une famille ? Non, rien n’était normal, et encore moins ce que j’étais. Les monstres n’avaient pas de place dans ce monde, il n’y avait rien d’autre à dire.

Je lâchais un profond soupir de colère, tandis que mes mains se crispaient avec violence, mes ongles s’enfonçant dans la paume de mes mains. Rapidement, les grilles de Prohibition Night se dressaient devant moi, et je les escalader une nouvelle fois pour atterrir dans l’enceinte de l’école. Je passais une main sur ma bouche pour m’assurer qu’aucune goutte de sang ne s’y trouvait si jamais je venais malencontreusement à rencontrer quelqu’un, et je montais les quelques marches extérieures avant de pousser les portes pour revenir dans le hall, totalement dépeuplé. Il n’y avait plus personne, plus un bruit, rien. Juste le néant, un silence de mort pour le meurtrier que j’étais.
Les gouttes d’eau coulaient le long de mon corps, mais je n’avais pas froid. Mes mèches rebelles étaient collées sur mon visage, ruisselantes. J’allais alors m’asseoir sur les marches, posant mes bras sur mes genoux et enfouissant ma tête dessus. Recroquevillé, j’attendais, sans bouger. J’attendais quoi ? Je n’en sais rien. Que ma tristesse disparaisse, enfin, mais je n’avais plus aucun espoir de ce côté-là. Cela faisait 19 ans que j’étais ainsi, et rien ne changerait jamais, et ce pour l’éternité.

La chaleur qui régnait dans l’immense bâtiment commençait à sécher mes vêtements, peu à peu, alors que je ne bougeais plus depuis de longues minutes. Je restais simplement recroquevillé, les yeux fermés, ma capuche toujours rabattue sur la tête, essayant d’oublier encore ces sordides images qui venaient hanter mon esprit. Puis je relevais enfin la tête, parcourant les lieux du regard. Je me relevais, et me dirigeais vers la salle de musique qui était au rez-de-chaussée. La musique était la seule chose qui parvenait à me faire oublier tous mes malheurs, et un réel besoin de jouer s’empara une nouvelle fois de moi.
Lorsque j’arrivais enfin devant la salle, j’ouvris lentement la porte qui laissa échapper un léger grincement, et passais ma main contre le mur pour appuyer sur l’interrupteur. Là, une douce lueur baigna la pièce, dans laquelle trônait un magnifique piano à queue. Je m’approchais, retirant ma veste et la posant sur une chaise à côté, et m’assis sur le banc de l’instrument.
Là, je fermais les yeux, posais mes doigts sur les touches, et me laissais emporter par la première mélodie qui me vint à l’esprit et que j’avais envie de jouer. Je laissais alors mes doigts glisser, jouant les premières notes de Titanic. Pour je ne sais quelle raison, ce fut cette chanson que j’avais en tête.

Titanic piano by Gothiqua on Grooveshark

Je me laissais aller, n’ayant pas pris garde qu’une personne venait d’entrer dans la pièce, essayant d’oublier cet homme auquel je venais de gâcher la vie.
Un de plus...


Dernière édition par Neal O'Sullivan le Lun 16 Juil - 9:21, édité 1 fois
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Rinda Delaney

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AILLIL ; vampires aidant le clan Aillil.
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MessageSujet: Re: Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile.   Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile. EmptyVen 25 Mai - 16:57

Le crépuscule tombait, étendant ses vastes raies orangées sur l’Irlande, dont les territoires d’ordinaire verdoyants semblaient pour l’instant malmenés par des vents violents, annonciateurs, sans doute, de la tempête qui approchait. Les orages se faisaient pourtant plutôt rares en cette période hivernale de l’année, mais lorsqu’il y en avait un, c’était toujours un festival de tous les diables. Soudain, la terre montrait son visage le plus hostile et le ciel grondait sa rage : un mélange détonnant.


Miss Delaney ne se lassait généralement pas d’un tel spectacle. Elle avait toujours été friande des évènements climatiques violents, bien qu’elle ne s’intéresse pas particulièrement à la météorologie en temps normal. Nonchalamment installée sur le petit rebord, elle était adossée contre le linteau de bois qui encadrait la fenêtre de sa chambre, profitant de cette brise de plus en plus corrosive qui s’insinuait au travers des battants des volets qu’elle avait, à dessein, laissé grand ouverts. De ses lèvres charnues s’échappaient de sensuelles volutes de fumée blanche, tandis que sa fine tige de nicotine était fixement attachée aux fume-cigarette qu’elle tenait distraitement entre ses doigts fins, en portant de temps à autre l’extrémité à sa bouche pour en aspirer le délectable venin qu’elle contenait. L’ambre mystérieuse de ses iris semblait perdu dans le chaos de ce paysage changeant et despotique ; elle ne regardait rien en particulier, elle se contentait de sentir les choses…

Son téléphone vibra sur la commode trônant dans un coin de la chambre, sortant la blonde demoiselle de ses songes. Elle se servait rarement de cette chose ; d’ailleurs, bien peu de gens avaient le privilège de figurer dans son répertoire. Il fut un temps où elle l’utilisait à outrance pour les affaires – plus ou moins légales ~ – qu’elle avait eu à régler en Italie ou en France. Puis régulièrement, elle faisait table rase du passé et changeait de numéro et de téléphone, ne conservant dans sa liste de contacts que ceux qui lui semblaient être les plus importants à ses yeux. Désormais sortie de ses songes, la vampire écrasa sa cigarette sur le rebord extérieur de la fenêtre, la projetant par la suite dans les airs tandis qu’elle rejoignait la pelouse humide du petit jardin de l’académie, comme tant d’autres. Délaissant la fenêtre, elle alla voir ce que lui voulait son Blackberry. C’était juste un SMS de son opérateur téléphonique qui lui signifiait, comme chaque mois, de nouveaux forfaits sensationnels et absolument incontournables. La belle, agacée, fit claquer sa langue contre son palet et laissa choir le téléphone à son emplacement initial, non sans une certaine fureur. A dire vrai, elle avait eu la folle idée – ou envie …– , sans vraiment savoir pourquoi, que ce soit Warren qui l’appelle. Bien-sûr, s’il le faisait, elle lui signifierait clairement qu’elle était occupée ; quand bien même c’était faux ; ne serait-ce que pour le plaisir infime de pouvoir l’importuner. Cependant, dans un soupir, elle se souvint que son cher cousin ne possédait pas son nouveau numéro… Par conséquent, aucune chance que cela arrive…

Un brin ennuyée, elle se dirigea vers sa modeste salle de bain pour arranger un peu ses cheveux que le vent avait sensiblement décoiffés un peu plus tôt. Elle en profita également pour remettre en place la guêpière de dentelle noire dont les bonnets push-up remontaient déjà largement sa poitrine galbée, puis elle lissa un peu la jupe de son tailleur de la même teinte toute en prenant une longue inspiration. Alors qu’elle quittait la petite salle d’eau, un rapide coup d’œil aux chiffres rouges inscrits sur l’écran de son réveil électronique siégeant sur sa table de nuit lui apprit qu’il était 19h45 déjà. La plupart des élèves étaient donc soit dans leurs chambres à étudier ou à dormir – ou autres, qu’en savait-elle au fond, des mœurs de cette jeunesse impétueuse ? – soit ils traînaient en salle commune histoire de se sociabiliser un peu. Si la demoiselle avait entendu parler de cette salle, elle s’était pourtant bien garder d’y mettre un jour les pieds, de peur de croiser une horde d’élèves et de supporter trop de leurs babillages incessants. Les voir en cours était déjà bien suffisant, même si, évidemment, il y avait des cas plus ou moins particuliers.

Jugeant qu’elle avait encore un peu de temps devant elle avant de partir en ville pour se mettre en chasse, elle décida de rejoindre son bureau pour corriger les quelques copies qui lui restaient encore de l’examen des deuxième années, passé la semaine précédente. Elle avait une fâcheuse tendance à trop tarder pour se mettre au turbin, aussi s’y prenait elle toujours à la dernière minute. Elle était sensée leur rendre leur travail le lendemain et elle avait tout de même pour habitude d’être ponctuelle, ne tolérant elle-même aucun retard. Après s’être emparé de sa veste en cuir, c’est donc dans des couloirs vides de toute âme qu’elle traversa l’académie entière pour se rendre dans le bâtiment des cours, rejoignant sa salle de classe dans un silence des plus religieux. Cette dernière était, comme toujours, plongée dans une pénombre presque angoissante, d’autant plus qu’un volet mal fermé faisait claquer son bois usé par les années contre la vitre dans un grincement suivit d’un claquement des plus sinistres. N’accordant aucune attention à cela, elle fila droit dans le fond de la salle pour rejoindre une petite pièce attenante qui lui servait de bureau personnel ou elle était plus ou moins tranquille. Retirant sa veste pour être à l’aise, elle la posa sur le dossier de sa chaise de bureau avant de s’y installer en soupirant, allumant la petite lampe qui ornait le coin de la table. Puis elle prit la pile de feuille de l’autre côté et la positionna devant elle en s’emparant de son stylo rouge, prête pour un travail de correction laborieux et ennuyeux.

L’horloge installée au-dessus de la porte de son bureau indiqua 21h30 lorsqu’elle eût entièrement terminée sa besogne. Dehors, la tempête battait toujours son plein, bien qu’elle se soit sensiblement calmée déjà. Profitant de ce petit moment de répit, Rinda s’alluma une nouvelle cigarette, bien qu’elle n’y soit absolument pas autorisée dans l’enceinte de l’école. De toute évidence, cette petite pièce ne possédait aucune alarme incendie alors elle n’avait pas grand chose à craindre quant aux foudres de l’administration ~. Quittant sa chaise après avoir éteint la lumière et allumé le bâton de nicotine, elle rejoignit la fenêtre d’un pas sensuel pour, comme un peu plus tôt dans la soirée, observer le paysage nocturne qui s’offrait à son regard. Elle n’entendit pas immédiatement le jeune vampire s’introduire dans la salle de classe attenante ; elle ne sentit pas même son odeur, trop accaparée par celle, délicieuse, de sa Marlboro. Ce n’est que lorsque les premières notes de musique résonnèrent dans la pièce et au travers de la porte légèrement entrouverte, qu’elle se rendit compte qu’elle n’était plus seule. Intriguée, elle écrasa son mégot dans le cendrier qu’elle planquait soigneusement derrière le rideau, puis elle s’avança silencieusement vers la porte du bureau, l’ouvrant un peu plus afin de pouvoir s’y glisser et appuyer son épaule contre le chambranle. Ainsi dissimulée par la pénombre, elle était pratiquement indétectable à l’œil. Seul l’ambre de ses pupilles s’irisait faiblement, mais étant donné que son élève lui tournait le dos, il était impossible qu’il la remarque. Patiemment, elle l’écouta jouer son morceau, attendant que ce dernier soit terminé pour laisser entendre le claquement régulier de la paume de ses mains s’entrechoquant en un applaudissement modéré. Restant toujours à l’abri de l’ombre, sa voix suave et sensuelle fit écho dans l’acoustique de la vaste pièce.

- Pas mal, Monsieur O’Sullivan ~. Néanmoins, pourquoi ce choix de mélodie… ? C’est un tantinet… funeste, vous n’trouvez pas… ?

Arquant un sourcil, elle se décida enfin à quitter l’encadrement de la porte pour s’approcher du jeune homme d’un pas des plus gracieux, voir animal, comme elle en avait l’habitude. Son visage était emprunt d’une neutralité sans précédent, si bien que l’on pouvait se demander à quoi elle pouvait bien songer en l’instant. C’est non sans une certaine nonchalance qu’elle s’appuya contre l’instrument, croisant les bras sur sa poitrine en tournant le visage vers le jeune homme qui y était installé, s’autorisant enfin un demi-sourire à son égard…
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MessageSujet: Re: Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile.   Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile. EmptyJeu 9 Aoû - 11:32

Spoiler:

Mes doigts glissaient fluidité sur les touches du piano qui duquel sortaient alors des notes harmonieuses qui recréaient cette mélodie que j’aimais tant. Une certaine rage se faisait toutefois ressentir à ma manière de jouer, tandis que je fermai par moments les paupières pour tenter de recouvrer mon calme et d’empêcher mes mâchoires de se crisper avec tant de force. J’avais beau jouer, rien ne parvenait à m’empêcher de penser à cet homme et à ses cris que j’entendais encore raisonner dans ma tête. Avait-il une famille ? Une femme et quelques enfants qui l’attendaient avec impatience alors que leur mari était simplement en train de pourrir sur le bord d’une route, totalement vidé de son sang ? Je me haïssais tellement... Et trop occupé à tenter de détourner ma rage à travers la musique pour en faire quelque chose d’un tant soit peu harmonieux, je n’avais pas entendu qu’une personne venait de s’introduire à pas de velours dans la classe, ni même senti l’odeur de son être qui envahissait peu à peu les lieux. Je ne voyais purement et simplement que mon dégoût profond et ce mépris que je ressentais à mon égard, et qui ne s’évanouirait jamais durant les siècles à venir. Il ne pourrait même que redoubler alors que je devrai continuer à tuer tant et plus pour me nourrir de ces êtres aussi fragiles que des poupées de chiffon. A cette pensée, je me mordis durement la lèvre, plantant mes dents acérées aussi tranchantes que le verre pour tenter de chasser ne serait-ce qu’un seul instant ces pensées de mon sombre esprit grandement torturé. Et ça ne serait encore que le début. A 19 ans, je n’avais encore rien vu de ma vie de vampire...

Je finissais de jouer les dernières notes de ma mélodie, qui raisonnaient dans un fragile écho avant de s’évanouir, soudainement relayées par un applaudissement venu de nulle part. Surpris, je relevais aussitôt la tête, fronçant les sourcils. Pourquoi Diable ne pouvais-je pas être tranquille ? La solitude était la seule chose que je demandais, était-ce déjà trop ? Sentant alors cette présence, je demeurais le regard rivé au-devant, analysant cette présence que je reconnus aussitôt. Aussi discrète qu’une étoile en plein ciel nuageux, cette douce odeur musquée qui flottait dans l’air et surtout... aucun son. Aucun cœur qui ne battait dans sa poitrine pour laisser le sang se propager à travers son organisme. Un vampire... mais aussi et surtout une personne que je n’avais certainement pas désiré voir à cet instant précis. Et pourtant. Une voix aussi douce que sensuelle retentit alors dans la pièce, Miss Delaney me demandant alors pourquoi j’avais fait le choix de jouer un morceau aussi macabre. Sans lui adresser le moindre regard, je lui répondis froidement :

« Mes choix me regardent, professeur. » Tranchai-je.

Il était inutile d’épiloguer plus longtemps sur le sujet, et en tant que vampire elle aurait sans aucun doute bien du mal à comprendre pourquoi je pouvais autant souffrir au fond de moi-même. Tout comme le fait qu’être issu d’une puissante famille comme l’était la mienne devait laisser encore moins de place à la compréhension du remord qui me rongeait.
Néanmoins, je me rendais compte que c’était la première fois que je lui adressais quelques mots. Brefs, certes, mais jamais encore je n’avais parlé dans sa classe. Peut-être était-ce d’ailleurs pour cela que je n’avais encore jamais été exclu des cours de musique. Si j’avais toujours été un élève « brillant », aux dires de mes professeurs, je tenais plus à ma solitude et à ma réserve qu’à ma propre vie, et si un enseignant venait à me faire une quelconque remarque en classe à ce sujet ou bien me poussait à la participation je sortais alors très vite de mes gonds. Dans ce cours cela ne m’était encore jamais arrivé. Toutefois j’étais loin d’être d’humeur à faire la causette ce soir, et bien plus encore que les autres jours ce qui n’était pas peu dire. Mais visiblement, cela ne sembla pas déranger la jeune femme qui se dirigea vers moi de sa démarche féline éternellement chaloupée et séductrice. Et venant s’appuyer contre le piano, bras croisés, un léger sourire se dessina sur son visage.

Ne retenant pas un léger soupir teinté d’agacement et de résignation qui s’échappa d’entre mes lèvres, je daignais enfin croiser son regard, mon visage demeurant parfaitement de marbre. Je ne pouvais toutefois pas m’empêcher de me demander ce qu’elle pouvait bien me vouloir. Si elle désirait me virer d’ici, ce qui était purement logique, je suppose qu’elle l’aurait déjà fait depuis longtemps. Alors qu’attendait-elle ? Comme tout le monde ici je connaissais parfaitement les détails concernant le couvre-feu qui ne devaient en aucun cas être bafouées pour la sécurité de tous. Les humains pour éviter de croiser la route des sangsues que nous étions, et nous pour que nous ne nous en prenions justement pas à ces premiers, à moi de dépasser les murs de cette école le temps de se sustenter. Dans tous les cas, je ne devais pas être là, et encore moins dans une salle de cours à cette heure.
Lâchant un nouveau soupir, je lui dis :

« Bien. Je suppose que vous allez me conduire dans le bureau du Directeur pour ne pas avoir respecté les règles. »

Après tout ça ne serait pas la première fois que je m’y serai rendu. La première pour avoir détruit l’une des puissantes étagères de la bibliothèque dans un excès de colère il y a quelques jours à peine de cela. Un peu plus et ma famille serait au courant de l’endroit où je me trouvais, eux qui déployaient en ce moment-même toutes les ressources nécessaires pour savoir où j’avais bien pu fuguer. Cela ne serait plus qu’une question de temps avant qu’ils ne me retrouvent...

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MessageSujet: Re: Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile.   Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, quelque chose d'éternellement difficile. Empty

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